29 Septembre 2014

Objectifs de l'atelier Très Haute Résolution Spatiale

Les objectifs de l'atelier de travail "Très haute résolution spatiale" sont à la fois liés à ORFEO, dans le cadre d'’un programme préparatoire au traitement de ces données, et dépassent ce cadre-là. Il s'agit d'une façon plus générale de déterminer des grandes priorités de travail sur les développements méthodologiques liés à l'exploitation et l'interprétation des données très haute résolution spatiale, optiques, ou radar, ou optique et radar, et ceci notamment vis-à-vis de ce qui a déjà été développé ou reste à développer en haute résolution spatiale.

Les entrées de l'atelier seront donc les besoins utilisateurs, notamment ceux définis précédemment (séminaire CNES du 1-2 avril), et requalifiés en termes de produits (MNT, MNE, carte de changements, carte de risques, etc...). Prenant en compte l'’état de l'art actuel des méthodes de traitement (applicables aux données à haute à très haute résolution spatiale), les nouveaux développements méthodologiques- ou les adaptations requises sur les méthodes existantes - pourront être définis et les priorités établies.

Les axes déjà identifiés sont :

  • MNT, MNE (par exemple, interprétation des résultats interférométriques en bande X, choix éventuels de polarisation, combinaison stéréoscopie - interférométrie,...), la détection de changements (champs de vitesse), le speckle tracking (corrélation de phase) ;
  • reconnaissance de formes (au sens où la très haute résolution spatiale permet pour nombre d'objets observés de se rapprocher de la photographie, et d'envisager davantage de traitements au (haut-)niveau de l'objet et non plus au (bas-)niveau du pixel) ;
  • analyse de texture - dérivation de paramètres tels que rugosité sol ou végétation (par exemple la très haute résolution devrait permettre, comme la photographie aérienne mais avec plus d'opérationnalité, de distinguer les différents types de forêts en fonction de leur texture) ;
  • la complémentarité d'images optiques et radar et fusion de données optiques et radar ; soit avec des données de résolution métrique dans les deux cas, soit en combinant des données optiques métriques, et des données radar décamétriques de façon à améliorer la couverture temporelle ;
  • détection de changements, soit en mode surveillance pour prévenir des phénomènes tels que les risques géophysiques, soit en mode crise pour quantifier les changements par comparaison entre les données pré et post-phénomène (il s'agit notamment d'exploiter les potentialités des différents modes de la constellation SAR afin de détecter les changements à partir de données à différentes résolutions spatiales et temporelles, voire en synergie éventuelle avec l'optique selon les cas de couverture nuageuse).